mardi 27 mai 2014

Faux et truquages historiques : 200 photographies et documents commentés

« C’est le faux dans ses applications quotidiennes, ban­caires, artisti­ques, commerciales, historiques, diplomatiques, qui est étalé et démontré dans ce livre, à l’aide de docu­ments photographiques » 
(par Fabrice Dutilleul)
Qui est l’auteur ?
Paul Allard a été un soldat affecté aux service de la Censure durant la Grande Guerre. Durant l’Entre-deux-Guerres, il devient un auteur fort connu pour ses livres : Les secrets de la censure durant la guerre, Les dessous de la guerre et Les dessous du Traité de Versailles, tous écrits grâce à des documents recopiés dans les services de la censure. Il devient un publiciste des classes moyennes, opposé à l’inquisition fiscale.
En 1941, il publie un excellent petit livre Les provocateurs à la guerre, où il dénonce pêle-mêle les Reynaud, Daladier, « Mandel »-Rothschild, Blum et Zay, les écrivains et journalistes bellicistes, juifs, marxistes et ni juifs ni marxistes (les Benda, Duhamel, « Pertinax », Kérillis, Tabouis, Bois, Buré, etc.)…
Et que devient-il ?
À la fin de la guerre, ce livre lui vaut d’être inscrit sur les deux listes « infâmantes » des vengeurs du Comité National des Écrivains (la liste du 19 septembre et celle du 21 octobre 1944).
Arrêté, il meurt en prison, en 1945, avant d’avoir été jugé. Il a toujours été anti-communiste. Il est taxé « d’antisémitisme » pour avoir dénoncé, dans son livre de 1941, les politiciens, journalistes et écrivains juifs qui réclamaient depuis 1933 la guerre contre le Reich. (Il ne doit pas être confondu avec l’immigré italien Giulio Cerreti, communiste ayant fui l’Italie fasciste et devenu membre du Comité Central du PCF de 1932 à 1945 sous le pseudonyme de Paul Allard).
De quand date la première éditon de Faux et truquages historiques et de quoi traite le livre précisément ?
Il est paru en 1934 sous le titre Usines de faux. L’auteur y dénonceune industrie que n’atteint pas la crise : celle du faux ! Car c’est une industrie. Développée par le machinisme, elle possède ses techniciens. Favorisée par le capitalisme, par le mercantilisme, elle travaille à pleins bras, « en tous genres », rémunératrice, multiforme, et internatio­nale. Elle ne redoute pas la surproduction. Ses adeptes ne con­naissent pas le chômage, et, chaque jour, de nouveaux dé­bouchés lui sont offerts.
C’est le faux dans ses applications quotidiennes, ban­caires, artisti­ques, commerciales, historiques, diplomatiques, qui est étalé et démontré dans ce livre, à l’aide de docu­ments photographiques. Certes, le faux est de toute éternité, et Paul Allard aurait pu remonter au déluge s’il s’était donné pour objet d’en retracer l’histoire intégrale. C’est un témoignage de son temps. La grande diffi­cul­té a été de choisir. La guerre a donné un essor considérable à l’industrie du faux. La guerre est le triomphe du mensonge.
Sommaire : La fraude fiscale… Michel Chasles et Vrain-Lucas… La tiare de Saïtapharnès… Quelques gangsters du crédit… Retrouvons la monnaie… Truquages pour amateurs d’antiquités… Et l’affaire Stavisky ?… Le faux d’Utrecht… L’affaire Dreyfus… Les Protocoles de Sion… 200 photographies et documents sont ainsi commentés.
Faux et truquages historiquesPaul Allard, en collaboration avec Jean loubèsÉditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 230 pages, 25 euros.
www.francephi.com

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